Depuis le mois de mai, les salariés de Challancin (sous-traitant d’Eurotunnel) subissent des retards de paiement de salaires. Ils ont débrayé hier matin.
Ils ne réclament pas d’augmentation ni d’autres conditions de travail : ils veulent seulement que leurs salaires soit versés en temps et en heure. Ça se passe chez Challancin, sous-taitant d’Eurotunnel en charge du nettoyage industriel. Ils sont dix-neuf salariés sur le site.
« On ne nous donne aucune information. Mais le problème viendrait d’un logiciel de paie. »
Depuis le mois de mai, les salaires sont versés incomplets et les régularisations tardent à venir. « On a annoncé le débrayage il y a trois semaines, mais on n’a eu aucun retour » regrette Franck Lavoine, adhérent à la CFTC. « On ne nous donne pas d’informations directement, mais le problème viendrait d’un logiciel de paie. Avant ça, les paies étaient gérées par un sous-traitant de Challancin. Ils ont voulu traiter en interne, pour économiser, avec un logiciel. Mais depuis le mois de mai, on a ces problèmes et on n’a aucune explication de notre direction.»
Le débrayage, qui a eu lieu de 8 h à 10 h, le secrétaire CGT Eric Merlin, également salarié d’Eurotunnel : « Challancin a fait une offre à perte pour remporter le marché. Maintenant ils cherchent à faire des économies à tout prix, et voila le résultat.»
Le précédent appel d’offres avait été remporté par ISS. La règle veut que les salariés restent, même si le vainqueur de l’appel d’offre change. « C’est comme ça que j’ai eu quatre employeurs en 19 ans, sans jamais changer d’emploi » résume un salarié en chasuble de la CGT.
Un nouveau débrayage doit avoir lieu aujourd’hui. La société Challancin n’a pas répondu à nos appels.
GRÉGORY FAUCQUEZ