Fonction Publique

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28/04/2018 Nord Littoral de la côte d’Opale – Consultez le journal numérique

La CFTC rend un diagnostic inquiétant

La maladie est mal vue et ses conséquences sur le travail
mal comprises.
« La journée de carence culpabilise l’agent produisant un arrêt maladie » assure la
CFTC. En novembre dernier, le gouvernement a rétabli la journée de carence dans la
fonction publique, ce qui implique que l’agent en arrêt maladie perd
systématiquement une journée de rémunération (trois jours de carence sont
imposés dans le privé, mais l’employeur compense souvent la perte de
rémunération).
Le syndicat observe en outre que « les subtilités de l’arrêt de travail sont mal
connues, en particulier ses conséquences sur la carrière de l’agent et ses droits à la
retraite. » La CFTC signale également que « le mal-être grandit dans les rangs des
agents des trois versants de la fonction publique », où l’on souffre souvent d’un
sentiment de dénigrement de la part de l’opinion (le « fonctionnaire bashing ») et, en
interne, « de management agressif qui s’apparente parfois à du harcèlement
professionnel. » Et d’ajouter que « certains élus s’érigent en quasi-monarques et font fi,

certains volontairement, d’autres par méconnaissance, des règles applicables à la

fonction publique en faisant vivre un enfer aux agents dont ils ont la charge et la
responsabilité. »
LE STATUT MENACÉ
Mieux informer les agents sur l’arrêt de travail et ses conséquences sur la retraite,
mais aussi « prévenir toute forme d’atteinte psychologique pour les agents » étaient
les enjeux de l’information donnée vendredi dernier à la Section Syndicale CFTC des

territoriaux de Grand Calais Terres et Mers, dont le secrétaire est Jérôme Gaston,

avec l’appui du Syndicat Départemental CFTC, réprésenté par son secrétaire Antoine
Six et Clothilde Bouin.
L’information était alimentée par des juristes et un médecin du travail. Rappelant à
juste titre que « seul un médecin peut décider de placer un agent en arrêt de travail
», le syndicat signale que « ce dernier recourt souvent au médecin libéral par défaut,
parfois par désespoir, ne voyant plus que cette solution pour protéger son intégrité
physique et morale. »
« Entre un statut (celui de la fonction publique) menacé et la précarisation montante
», la CFTC estime que « les agents ont de moins en moins de perspectives optimistes,
d’où un moral et un investissement au plus bas. » Ce constat amer fait redoubler de
vigilance la section syndicale qui s’engage « à suivre l’évolution des problématiques
d’absentéisme imputable au milieu professionnel à cause, parfois, de pratiques d’un
autre siècle. »

28/04/2018 Nord Littoral de la côte d’Opale